À Ouham Bac, autorités locales et Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la (…)
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Ils sont plus de 3 200 personnes à avoir fui leurs villages pour se réfugier à Ouham Bac, à près 35 km de là, à la suite d’affrontements entre groupes armés début juin 2025 à Dan-Gbabiri (Ouham-Pendé). En appui aux efforts nationaux, la MINUSCA intensifie ses efforts pour apporter des réponses aux défis sécuritaires et humanitaire qui en découlent, et encourager le dialogue. C’est ainsi que le 23 juillet 2025, une délégation conduite par la cheffe du bureau régional de la Mission, accompagnée du représentant du gouverneur de Yade, s’est rendue dans la commune de Ouham Bac (Ouham) pour rencontrer les autorités locales et les représentants des déplacés.
Entre autres objectifs de la mission, évaluer la situation, soutenir les initiatives de paix et renforcer l’assistance aux populations affectées. Et pour cause, la situation n’est pas sans susciter de l’inquiétude et de la tension dans la localité.
Les déplacés sont accueillis avec solidarité par les locaux, mais leurs conditions restent extrêmement précaires : absence d’abris adaptés, accès limité à l’eau potable et insécurité alimentaire chronique.
Les représentants des déplacés ont exprimé leur profonde détresse face à la perte de leurs biens et à l’occupation de leurs terres par des éléments armés. Le village de Dan-Gbabiri qui abrite toujours des assaillants, empêchant le retour des populations.
Lors de la visite sur le terrain, Bernadette Lukonde, cheffe du bureau régional de la MINUSCA, et René Ndokobanda, secrétaire général des Affaires régionales représentant le gouverneur de Yade, ont rencontré les autorités communales et les représentants des déplacés pour recueillir leurs préoccupations et encourager la recherche de solutions durables.
« Nous sommes venus pour évaluer la situation de près, écouter les autorités locales et les déplacés, et rappeler l’importance du dialogue. Le retour à la paix passe par la concertation, l’apaisement et le respect de la dignité humaine », a déclaré Bernadette Lukonde.
Elle a ajouté : « La MINUSCA est engagée aux côtés des communautés affectées, non seulement pour appuyer la réponse humanitaire, mais aussi pour faciliter un climat de confiance propice à la résolution pacifique des conflits ».
René Ndokobanda a, quant à lui, salué la réactivité de la MINUSCA, tout en soulignant l’urgence d’une action coordonnée : « La situation humanitaire est très préoccupante. Avec plus de 3 200 déplacés supplémentaires, les capacités locales sont dépassées. Nous remercions la MINUSCA pour sa présence et son appui concret. Mais il faut désormais aller plus loin : favoriser le dialogue, désamorcer la violence et recréer les conditions d’un retour sécurisé des déplacés ».
Du côté des autorités locales, la solidarité s’organise malgré un manque criant de moyens. « Ils dorment à la belle étoile, il n’y a pas de site aménagé. Tout repose sur la solidarité entre familles », a témoigné Antonio Franck Namguéréouï, maire d’Ouham Bac.
Pour sécuriser la zone, les Casques bleus de la MINUSCA y mènent des patrouilles conjointes avec les Forces armées centrafricaines, illustrant ainsi l’engagement continu de la Mission en faveur de la protection des civils, outre l’intensification des efforts locaux de médiation.
Distribué par APO Group pour United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in the Central African Republic (MINUSCA).